Le Ti’ arrangé “classique” à l’ananas victoria (l’arrangé “phare” des rhums de Ced) a été placé pendant 2 mois (en 2020) dans les salines de Millac, près de Pornic en Bretagne. Résultat : des notes iodées et un vieillissement très réussi.Ce projet un peu fou avait déjà permis de produire une première version il y a quelques années. Pari gagnant puisqu’à peine sorti le “point G” était en rupture de stock, et pour cause ce rhum arrangé est tout simplement d’une grande délicatesse.Pour cette 2^nde version la quantité est très limitée et nous n’avons pu nous procurer que peu de bouteilles. C’est pourquoi nous avons choisi de les proposer en un exemplaire par commande et par client. Merci de votre compréhension !

Note de dégustation

Au premier nez, la maturité de l’ananas en impose. Il est doux et confit, complètement fondu dans le rhum. Il est bien plus que mûr, gonflé, charnu, il croule sous son propre sucre. Quelque chose de végétal en ressort également, un côté jus de canne ou eau de coco fraîchement récoltée. Le rhum agricole n’est pas loin, comme une plage sur laquelle tombent doucement ces ananas à maturité.

Le temps et l’aération réussissent bien à cet arrangé. L’ananas se détache et se concentre là, juste devant le nez, poussé par une touche de sel. C’est un rhum à croquer, parfaitement confit, on ne va pas résister longtemps à y tremper les lèvres.

En bouche, nous avons affaire à un rhum arrangé aux saveurs complexes, ce qui est déjà assez exceptionnel. Avec une attaque très ronde, il monte ensuite en température jusqu’à pratiquement cuire l’ananas et extraire son jus. D’apparence confite, l’ananas est en fait bien frais et juteux à l’intérieur, avec une pointe de sel qui entretient la gourmandise. Le rhum prend le relais avec un peu de canne et de poivre.

La finale reste sur le rhum et la bagasse, avant de s’étirer sur des notes d’agrumes.

« Force de la suggestion ou non, le petit côté salé lui donne un méchant côté addictif… »